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Articles

Librairie La maison des feuilles

La librairie est ouverte ! Elle est ouverte depuis un mois, mais je n'avais pas encore trouvé le temps d'en parler ici. Voici quelques photos de l'ouverture pour vous mettre en appétit. Depuis, la sélection de livres s'est étoffée et le mobilier ne cesse d'être optimisé, mais nous sommes déjà très fiers de ce qui a été accompli et des titres proposés en boutique. Les mots et petites attentions des client·e·s et du voisinage nous touchent particulièrement ; fleurs, chocolats, et ces sourires aux coins des yeux qui nous réchauffent le coeur. J'essayerai de reprendre ici quelques chroniques de temps à autre, les bonnes lectures s'empilent déjà au coin de mon lit, il me faut juste trouver les mots maintenant. Librairie La maison des feuilles 1235 rue Bélanger Montréa, Québec, H2S 1H7
Articles récents

Tours et détours de la vilaine... libraire ?

  Quoi, une nouvelle librairie ? C'est ce qu'ont certainement pensés mes ami·e·s quand j'ai annoncé en janvier notre envie, à ma moitié et moi, d'ouvrir une nouvelle librairie à Montréal. On aura pris le temps ; trois ans. Trois ans pour laisser murir ce projet qui nous trottait déjà dans un coin de la tête. C'est que la première librairie avait déjà été une sacré affaire à monter ; j'y avais laissé pas mal de plumes, aussi. J'étais arrivée au Québec lessivée, un peu lasse du milieu du livre, incertaine sur ce que j'attendais de l'avenir. J'ai fait un détour par l'associatif (toujours culturel) pour mieux y revenir, restant tout de même un pied dans la littérature avec mes ami·e·s libraires et lecteurs, mon club de lecture de l'imaginaire. Alors voilà, en janvier est née La maison des feuilles , en mai ouvrira la librairie dans le quartier montréalais de La Petite-Patrie, un quartier près duquel on vit -  je suis à 25min à pied de la bout

L'enfant de poussière, de Patrick K. Dewdney

Note de Guix : critique rédigée en novembre dernier, à remettre dans son contexte d'écriture, soit 30cm de neige sur le trottoir et -10 degrés. Chaudement blottie sous ma couette, les pieds engoncés dans des chaussettes polaires molletonnées, une tasse de thé fumante sur ma table de nuit, je referme L’enfant de poussière avec stupeur et incompréhension. Qu’est-ce qui a pu mal tourner à la fin de ma lecture ? Nous avons choisi ce titre pour notre troisième session du Cercle de lecture imaginaire, et mes attentes étaient grandes. J’avais lu des critiques dithyrambiques sur Senscritique, Babelio, Goodreads. Les lecteurs de Patrick K. Dewdney étaient unanimes : ce roman de fantasy français était une saga incontournable, à l’écriture enlevée et à l’intrigue bien ficelée. Alors pourquoi suis-je mitigée ? Creusons ensemble. L’enfant de poussière est le premier tome d’une saga de fantasy de l’auteur d’origine anglaise – mais écrite en français – Patrick K. Dewdney publi

La maison du Cygne, de Yves et Ada Remy

Il y a des ouvrages dont on entend parler comme d'une merveille disparue. "Tu avais lu La maison du Cygne ?" "C'était sorti dans les années 70, non ? Je m'en souviens, c'était fabuleux !" "Oui, j'avais adoré. Un ouvrage génial des Rémy" "Un roman de SF incroyable chez Ailleurs et Demain ! C'est dommage qu'il ne soit plus édité." Puis un jour Dystopia Workshop décide de ressortir les ouvrages des Rémy, anciens et nouveaux. On m'offre d'abord Le prophète et le Vizir (fantastique, merci Clément), puis je lis Les soldats de la mer (superbe), puis le Mont 84 (étonnant), quand enfin Dystopia publie une édition revue et corrigée de La maison du Cygne . Je l'attendais de pied ferme, puisque tout le monde ne jurait que par ce roman. J'ai profité d'un voyage à Paris pour passer en Scylla et l'acheter. Dystopia n'est pas encore disponible au Québec, mais toutes les bonnes

Toxoplasma, de Sabrina Calvo

J'ai découvert Calvo en France, en lisant son roman fantastique  Elliot du néant , paru aux éditions La Volte en 2012. Je me souviens encore de son onirisme, de son humour, de ses références à Mallarmé, Lewis Carroll et Nik Kershaw, et de son atmosphère étrange et foutraque hors du commun. Calvo, avais-je compris à l'époque, sort des sentiers battus.  Cela s'est d'ailleurs confirmé lorsque l'année passée David s'est muée en Sabrina, une peau neuve qui lui va comme un gant, et une nouvelle identité qui la définit aujourd'hui tout autant que sa carrière d'artiste et d'écrivaine. C'est donc avec plaisir que j'ai vu sortir en fin d'année dernière son nouveau roman Toxoplasma , toujours chez La Volte , et qui prenait place dans ma nouvelle ville de coeur : Montréal. Car Sabrina Calvo habite elle aussi la métropole québécoise, et elle a décidé d'en faire son terrain de jeu. Cette fois-ci, elle nous entraîne dans

Le chant du coucou, de Frances hardinge

J'ai découvert Frances Hardinge dans ce qui me paraît aujourd'hui être une autre vie. Je l'ai découvert grâce à son titre L'île aux mensonges , publié en français chez Gallimard jeunesse, lorsque j'étais encore dans ma propre libraire. C'était il y a un un peu plus d'un an, mais ça me paraît aujourd'hui incroyablement loin. La lecture de L'île aux mensonges , en revanche, est encore assez fraiche dans mon esprit. Déjà, Frances Hardinge mettait en scène une héroïne aux bords tranchants et à la personnalité sans filtre, et j'avais beaucoup aimé. Comme Triss dans Le chant du coucou , c'était aussi une jeune fille issue d'une bonne famille et qui tente de s'extirper du carcan imposé par ses proches et la société. Peut-être vous en parlerais-je dans un autre billet.  J'attends la suite avec impatience. Donc quand j'ai vu que sortait Le chant du coucou - édité par L'Atalante en 2018 et traduit par Patrick Couton - je n&

Un cantique pour Leibowitz, de Walter M. Miller Jr.

Lorsque j'ai quitté ma librairie il y a maintenant presque un an, je m'étais dit que les mois suivants ce changement de vie - où je ne pouvais pas travailler du fait de mon processus d'immigration au Canada - seraient dédiés à la lecture d'oeuvres qui m'ont toujours fait de l'oeil mais que je n'avais jamais pris le temps de lire. J'avais fait pas mal d'achats (en prévision du prix des livres au Québec qui est deux fois plus élevé) et conçu une liste d'ouvrages en format de poche que je comptais rafler dans une librairie une fois sur place. J'ai mis plus de temps que prévu, mais j'ai fini par trouver l'un de ces titres à la superbe librairie d'occasion L'Echange , sur le Plateau Mont-Royal, et il s'agissait d' Un cantique pour Leibowitz , de Walter M. Miller Jr. , un classique de la science-fiction américaine écrit à la fin des années 50 et disponible en français chez Folio SF. Un cantique pour Lei