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Articles

Affichage des articles du 2011

Violences et aventures pour les jeunes hommes et femmes éduquées

J’ai vécu un choc psychologique il y a peu. Rassurez-vous je m’en remets ! Difficilement, mais je m’en remets. Ce choc a été causé par un événement d’une grande importance (relative pour certains, je le conçois), j’ai nommé : Les Utopiales de Nantes . Mais qu’est-ce donc que cela ?  * mise en route de la bobine* Les Utopiales   est un festival international de   science-fiction , créé par Bruno della Chiesa au Futuroscope de   Poitiers   en 1998. Le nom d'origine du festival, "Utopia", a été suggéré par   Christian Grenier   en 1997…* arrêt de la bobine*   Bon, vous voulez en savoir plus ? Allez sur leur site internet >ici< . Pour faire court, c’est un festival dédié à la Science-fiction  ainsi qu’aux différents genres de l’imaginaire ( fantastique, fantasy …) qui prend aujourd’hui place durant quatre jours (le week-end du 11 novembre généralement) au Palais des congrès de Nantes. Bien entendu, une grande partie du festival est dédiée à la littérature,

L'indésirable, de Sarah Waters

Fantômes et au-delà Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti le genre de frissons que j’ai ressenti en lisant ce livre là. Il m’a même donné la chaire de poule une fois. Bon, j’ai fait l’erreur de le lire tranquillement dans mon lit, à la lumière tamisée de ma lampe de chevet, recroquevillée sous ma couette pour échapper au froid mordant de la pièce (non, je n’ai toujours pas allumé le chauffage, je fais des économies d’énergie tant que je peux, et mon compte en banque m’en remerciera un jour), avec pour seul accompagnement sonore les craquements du plancher et les ronflements ténus de mon félin domestique, roulé en boule au pied du lit. Donc, je lisais mon livre, et je sentais cette présence qui hante le roman planer dans ma chambre, presque palpable, qui faisait se dresser tous les poils de mes avant-bras et me donnait un vague sentiment de malaise . Je me disais « Voyons Guixxx, ça fait longtemps que t’as plus peur des fantômes et des bêbêtes sous le l

La Religion, de Tim Willocks

Hémoglobine, paires de gambettes et fanatisme, quoi de plus banal. Aaaah qu’il est dur de tenir un blog à jour. Ce n’est pas le temps qu’il me manque, mais plutôt la motivation. Pourtant il me suffit de démarrer une nouvelle page et je suis increvable , un peu comme le petit lapin Duracell (toute autre analogie aux lapins est proscrite). Pour m’apporter son soutien, mon félin s’est perché à côté de moi sur un sac Kid Paddle et me regarde avec des yeux qui expriment tout le support du monde, ou peut-être une simple envie de gratouilles, ou une envie de bouffer mes doigts qui filent sur le clavier, je ne sais pas. La preuve en image et en slow motion A part mes lectures BD qui vont bon train (non pas Kid Paddle , j’ai juste pris un sac pour glisser dedans du Maliki , du Freakangels et Car l’enfer est ici , mes lectures de ce soir), mes lectures de romans s’étirent à n’en plus finir. Bon, peut-être est-ce dû au fait que j’en commence toujours trois en même temps et q

La trilogie de Wielstadt, de Pierre Pevel

Je dois l’avouer, fut un temps où j’étais cliente des grands magasins. A 13 ans, la seule librairie à proposer un choix de littératures de l’imaginaire la plus proche n’étais autre que la F*** de La Défense. Je me souviens d’y être allée quelques fois avec ma sœur, à flâner entre le rayon jeunesse où je raflais du Pullman , du Colfer , ou bien les Chroniques du bout du monde , et entre le rayon adulte, à lire les quatrièmes de couvertures de master Hobb et compagnie. Dans la ville où j’habitais, la seule librairie intéressante ne possédait pas un poil de gnou de ce genre de littérature, alors vous comprendrez que c’était contrainte et forcée que je donnais des sous sous à l’ennemi. Il faut reconnaître que leur rayon était (et il l’est toujours) très bien fourni, c’est comme ça que j’ai mis le doigt un peu plus tard sur une trilogie que peu de gens connaissent (je suis là pour y remédier). Il s’agissait de la Trilogie de Wielstadt . Les deux premiers tomes étaient alors disponibles

Carbone modifié, de Richard Morgan

♪   Carbooooooone, carbooooooooone !   ♫ Il est de ces romans qui vous en bouchent un coin (devinez lequel tout seul).   Carbone Modifié m’a fait cet effet là. Je me souviens encore d’avoir vu arriver dans ma librairie (d’apprentissage) une piloute pas bien grande de la collection Milady (nouvelle à l’époque) avec une couverture pas franchement jolie mais un titre intriguant. Carbone Modifié , bon. J’avais retourné le livre, lu les quelques phrases, m’était appesantie sur le « Prix Philip K. Dick » en me disant « Bien, bien, bien, ça à l’air chouettos tout ça ». Malgré tout je ne pensais pas dénicher une petite pépite , je me disais seulement que ma connaissance de la Science-fiction, la vraie, était trop limitée, et que je me devais d’élargir mes lectures, alors ce poche - bien que légèrement douteux - ferait l’affaire. Dans ces cas là donc, vous ouvrez votre livre, lisez les premières pages, et soit vous n’accrochez pas au style – plat, ennuyant, insipide - et vo

Les Lames du Roi, de Dave Duncan

Un roman avec des capes, et puis des épées Lettre à un Kake. « Mon cher Kake, J’écris ce billet en pensant à toi, qui m’a offert il y a déjà… cinq… six…hmmm peut-être même sept ans ? – fichtre, que le temps passe vite ! – cette trilogie que je n’oublierai jamais. Avec ton portefeuille vide de lycéen désargenté, tu as quand même trouvé le moyen de m’offrir ces livres qui coûtaient tout de même un petit pécule et qui paraissent fabuleusement bien dans ma bibliothèque Ikéa (Expedit noire, s’il te plait). Je me souviens encore de notre folle jeunesse, quand je pensais que bosser comme stagiaire non-rémunérée pendant une semaine sur un salon du livre pour le compte de Bragelonne était la plus belle chose au monde (j’ai été raisonnée par un autre stand qui me proposait 700€ pour 7 jours… faut pas déconner non plus.), et que le responsable de la communication m’avait demandé « dites-moi, quelle est votre top 5 des romans Bragelonne ? » J’avais alors cité Dave Duncan et Le

Le coeur cousu, de Carole Martinez

De coudre mon coeur s'est arrêté... (Certes) Etagère d'un libraire des Orcades à Stromness :) Avez-vous déjà connu ça ? Cette période, qui dure plus ou moins longtemps, où vos envies laissent place à un grand désert. Moi cela m’arrive de temps en temps, je passe deux ou trois semaines sans ouvrir un livre, alors que je crève d’envie de lire une bonne histoire et de me perdre dedans. Mais la tentation de rester dans le désert est plus forte, et je laisse mes bouquins prendre la poussière, le temps que ma motivation reprenne le pas sur tout le reste. Sauf que là, ça a duré bien plus longtemps que prévu. Je me souviens d’un temps où je lisais en moyenne 2 à 3 livres par semaine. C’était un temps béni, je vivais pour lire ! Je lisais tout mon temps libre, je lisais en marchant, je lisais en cours, je lisais entre deux cours, je lisais en mangeant, je lisais peut-être en dormant, qui sait ? Ce qui ne m’empêchais pas d’avoir une vie sociale (oui parce que je vous v