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Affichage des articles du 2016

Ce que vous devez savoir sur les animations en librairie...

Récemment j'ai demandé à des blogueurs de partager l'information autour d'eux concernant la venue de l'auteur galloise Jo Walton en France, elle ne vient pas souvent et je voulais qu'un maximum de monde puisse avoir l'occasion de la rencontrer. Quel meilleur moyen que de demander à mes confrères blogueurs ayant apprécié l'ouvrage de transmettre autour d'eux ? Car oui, il est déjà arrivé que certaines personnes découvrent l'événement après qu'il ait eu lieu... ce qui est bien dommage ! Certains donc ont transmis mais ont relevé un détail sur l'événement proposé dans la librairie : il était inscrit *achat d'un ouvrage obligatoire sur place*, et forcément cela en dérangeait plus d'un. Nous avions déjà eu ce genre de remarques auparavant, et j'avais écris un petit article sur le compte "personne" Ju Guix de la librairie pour expliquer un peu les choses. Le terme "obligatoire" est certainement un peu fort, ma

La trilogie du subtil changement, de Jo Walton

J'ai toujours été timide avec les auteurs. Déjà dans les salons et festivals j'hésitais à faire la file pour me faire dédicacer un ouvrage. Il m'a toujours paru difficile de parler avec eux de mon interprétation très personnelle de leur oeuvre. L'anonymat de l'auteur, c'est à dire la connaissance de son écriture et de son univers littéraire seulement, et pas de son visage, de sa voix et de sa personne en elle-même, me convenait parfaitement, parce que les rencontrer en chair et en os me terrorisait.  Je me retrouvais souvent bête devant ces hommes et femmes dont les mots changeaient ma vie à chaque lecture. Comment leur expliquer, comme tant d'autres avant moi, que leurs romans étaient des pièces importantes de ma vie, et que je louais leur génie pour ça, et que je les remerciais du fond du cœur d'avoir partagé ça avec moi, pauvre petite lectrice. Je ne trouvais pas mes mots, je bafouillais, je disais "merci beaucoup, j'adore vos romans, j

Lockwood and Co., de Jonathan Stroud

Certaines œuvres vous font du bien. Il m'arrive parfois de penser que ma vie est un peu morne et répétitive ; malgré mon rôle de chef d'entreprise qui n'est pas de tout repos et tous les rebondissements que cela entraîne (les nouvelles rencontres, les challenges, les imprévus qui vous tombent dessus à tout bout de champ), c'est quand même souvent "métro, boulot, dodo". Et ce qui me fait tenir quand cet état d'esprit me submerge (bon c'est en grande partie ma moitié, le félidé et le canidé, mon petit bout de famille !) c'est la lecture. Grand bien m'en fasse : je suis libraire. Car j'ai beau me laisser aller à regarder pendant des heures des séries télé - certaines débiles, certaines complexes, certaines géniales, certaines tout juste distrayantes - ce sont les romans qui me font le plus de bien quand j'ai besoin d'évasion. Le mieux, c'est quand vous entrez dans un livre comme dans lit douillet, et qu'il e

La Maison dans laquelle, de Mariam Petrosyan

Parfois je me demande comment vous parler de certains livres qui m'ont ému de manière troublante. Ce sont ces œuvres tellement bouleversantes qu'on ne trouve pas les mots pour les définir.  Leur lecture vous laisse flotter entre deux eaux, captif, et hébété face à tant d'émotions à la fois. C'est ce que j'ai vécu lors de ma lecture de La Maison dans Laquelle de Mariam Petrosyan aux éditions Monsieur Toussaint Louverture . Ce roman est une montagne de mots éblouissants qui ne veulent plus aujourd'hui se décoller de ma rétine. Lorsque j'ai entrepris mon voyage avec Fumeur dans le premier chapitre, je ne m'attendais pas à ça. J'étais un peu confuse, perdue dans ce monde inquiétant et bizarre où se promènent des bandes d'ados grandiloquents aux paroles sibyllines. Comme Fumeur, je suis entrée dans la Maison en touriste, et elle m'a recraché d'entre ses murs marquée à jamais. Et la Maison ne fait rien au hasard...

Les Nefs de Pangée, de Christian Chavassieux

Sachez que si j'ai délaissé mes prérogatives de blogueuse c'était pour mieux me consacrer à la création de ma librairie, et à toutes les choses que cela implique : créer une clientèle, créer une programmation d'animations pour la faire vivre, entre autres choses...  L'une de ces choses, c'était d'animer un club de lecture. Oui oui, vous avez bien entendu, un Club de lecture ! C'est comme Glee mais sans le chant, les paillettes et les pom pom girls , et avec un peu plus de café et de thé (et de la bouffe en masse, la Guix aime se goinfrer, mes ses comparses du Club aussi !) . Et donc ce n'est pas un club avec des enfants, mais bien un club avec des adultes ! A l'américaine, siouplait. Alors bon, vous devez vous imaginer une bande de vieilles femmes permanentées (style grand-mère Yeta) qui parlent avec amour et passion de 50 nuances de fesses , mais non, il s'agit d'un groupe qui compte en son sein quatre jeunes hommes bien portants et, bo

Rattrapons le temps perdu - La Passe-miroir, de Christelle Dabos

Mais où était-elle tout ce temps ?  Personne ne se le demande, parce que depuis mon arrêt brutal (mais temporaire) de ce blog, sa fréquentation a lamentablement chuté ! (Logique, me direz-vous) . Pourquoi ?, surtout ! Telle est la question que personne ne pose et à laquelle je vais répondre. Je pourrais prétendre que je n'ai pas eu le temps d'écrire (une fausse vérité, ou un vrai mensonge, au choix), que je suis débordée (bon ça c'est vrai, mon boulot me prend quand même beaucoup de temps) et que j'étais trop fatiguée pour écrire en rentrant chez moi (bon, ça aussi c'est vrai, j'étais même trop fatiguée pour sortir mon chien, faire à manger, enlever mes chaussures et changer mes draps, donc bon tu vois... "mais où est cette fausse vérité", me crie-t-on !). La vérité vraie c'est que j'ai oublié. Oublié combien j'aimais écrire, vous parler de mes lectures, partager mes pensées. J'ai oublié combien j'aimais lire