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Articles

Affichage des articles du octobre, 2013

Et quelquefois j'ai comme une grande idée, de Ken Kesey

Voilà ça y est, j’ai lu mon grand roman américain de la rentrée. Tu sais, le  Grand roman américain par excellence, celui sur lequel l’auteur a dû suer sang et eau pendant des lustres pour le peaufiner et sur lequel tu sues sang et eau pour le lire parce qu’il a tellement bien fait son job que c’est trop cool mais un peu dur et long à lire parfois (ces systèmes narratifs originaux on a pas idée…). J’avais lu mon Grand roman espagnol (Confiteor) , mais aussi mon Grand roman français (Le quatrième mur) , ainsi que mon Grand roman de Fantasy (Même pas mort) , voilà le Grand roman américain de la rentrée : Et quelquefois j’ai comme une grande idée , de Ken Kesey , aux éditions Monsieur Toussaint Louverture . Peut-être le nom de Ken Kesey parle-t-il un brin à certains d’entre vous, il est en effet l’auteur génialissime et trop méconnu du roman Vol au-dessus d’un nid de coucou , duquel est tiré le film avec Jack Nicholson. Celui-ci aussi serait sujet à une petite chroniqu

Neige, de Anna Kavan

Séance de rattrapage les amis. Oui oui, je vous ai laissé tomber, je me suis laissé aller (et je ne parle pas que de mon poids). J’avoue que mes doigts ne m’ont pas démangé pendant ce dernier mois sauf pour établir mon plan d’affaire et espionner les réseaux sociaux pour vous faire cliquer sur mon étude de marché . Mais je suis là, nous sommes là, le canidé, le félidé et moi, toujours assis confortablement sur le canapé, l’un léchant ses coussinets avec mépris, l’autre rongeant son chausson en peau de buffle, et moi mon livre à la main. Comme  Confiteor précédemment, lire l’inédit de Ken Kesey  ( Et quelquefois j'ai comme une grande idée ) me prend pas mal de temps. Je vous en parlerai à coup sûr, un tel chef-d’œuvre ne s’oublie pas, mais sa densité et sa masse m’empêchent d’avancer rapidement, sinon je vous aurais déjà bassiné avec ça. Je n’ai malgré tout pas parlé de toutes mes lectures de la rentrée, loin de là, et pour ça vous pouvez me blâmer, me montrer du doigt, m’

Édification d'un rêve, ou la librairie fantastique.

Dessin de Tom Gauld Combien de fois dans mon entourage (le peu qui lisent mes chroniques en diagonale) m’a demandé quels étaient ces plans « top secrets » dont j'ai fait état dans plusieurs de mes billets. Ceux qui m'ont posé la question sans détour ont obtenu l'information claire et définitive que je partage avec vous ici : je veux créer ma boîte. Je vous ai déjà parlé avec nostalgie et envie de mes rêves. Depuis mon adolescence je fantasme sur cette possibilité. J’ai vécu dans le rêve brumeux et cotonneux de posséder ma propre librairie. Je l’ai imaginée, décorée, rempli et re-imaginée des centaines de fois. Parfois elle ressemblait à l’ancien local de la librairie Imagin’ères à Toulouse, une toute petite pièce au plancher craquant et aux étagères ployant sous des rayonnages de livres de SF, la musique de Loreena McKennit se mêlant aux effluves de patchouli. Parfois elle ressemblait au Forbidden Planet de Londres, gigantesque, fournissant profusion de Bds