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Articles

Affichage des articles du 2014

Un coup de main pour vous en mettre plein les mirettes

Parmi ceux qui nous ont soutenu dans notre périlleuse entreprise de création de librairie, un irréductible gaulois : X., patron de la petite mais internationalement renommée librairie Scylla , elle aussi spécialisée en littératures de l'imaginaire. Si vous êtes dans les environs de Paris et passionnés de cette littérature de genre, vous y avez peut-être mis les pieds une fois, ou peut-être est-ce votre librairie préférée de toutes les librairies de notre système solaire, dans tous les cas je me dois de vous la présenter, et de vous présenter son dernier projet en date. Scylla donc est une petite librairie nichée dans le quartier Nation/Montgallet. Souvent quand on y va on se sent comme un sorcier qui saute sur le quai 9 3/4 de King Cross, on pousse une porte que les gens ne voient pas forcément et on se retrouve dans une petite pièce chaleureuse, où des bibliothèques habillent les murs du sol au plafond, et où des étagères repues ploient sous le poids de nombreuses référ

Jours de fêtes

J'ai toujours du mal à me projeter dans les fêtes.  Petit on te demande pendant un mois ce que tu veux comme cadeaux, tu épluches les catalogues de jouets, lèches les vitrines de magasins de jeux, on te fait décorer un gros sapin de Noël clignotant avec de guirlandes multicolores (et comme tu as un sens de l’esthétique aussi gros qu'une boule de Noël, autant dire que ça pique les yeux), et tu te rends compte que c'est Noël. Mais un jour tu grandis et Noël devient surtout synonyme de "merde, on est déjà le 23 et j'ai pas acheté de foie gras ni de vin blanc, le Monop' va être blindé c'est la plaie". D'habitude je travaille en librairie. Je me dois de dire à des centaines de clients "Et bonnes fêtes hein !" pendant un mois, c'est un peu hypocrite (le dire à ses proches c'est normal, le dire à des centaines d'inconnus au bout d'un moment ça perd son sens), mais je comprends que bientôt je serais avec ma propre fam

Naissance d'une librairie

Bon, ça y est. Fini de geindre, de vous parler de mes maux de jambes et de mes cervicales en compote parce que j'étais ronchonne et stressée, et que dans ces cas là on ne fait que se plaindre. Aujourd'hui je suis enfin heureuse d'annoncer que nous avançons dans notre projet de création de librairie ! Nous avons obtenu un local, un prêt bancaire, signé un bail et immatriculé l'entreprise ! C'est donc la naissance de la librairie La dimension fantastique , librairie spécialisée en bandes dessinées en tout genre et littératures de l'imaginaire (science-fiction, fantasy et fantastique).  Logo de Sandrine Gendek Nous proposerons aussi quelques produits dérivés, et des expositions avec œuvres originales à la vente. Voilà, on y est, maintenant c'est le stress des formalités et de la paperasse à remplir. Il va falloir faire des embellissements dans nos locaux, commander et installer le mobilier, ouvrir nos comptes fournisseurs et imp

Pendant ce temps, à Vera Cruz

On attend des nouvelles des banques, qui doivent arriver "d'une minute à l'autre" depuis jeudi dernier. Ça fait presque une semaine que tout le monde nous demande "Alors vous avez eu une réponse ?". Non. Toujours pas. Mon portable est actuellement mon ami le plus intime, je ne le quitte pas des yeux, il ne quitte pas ma poche, je le sens vibrer alors qu'il reste inerte, c'est une torture. Etat actuel des troupes : #Frustrés #Fatigués #TropD'Espoir #EnvieDeTuerUnBanquier #J'enPeuxPlus

Un coucou en passant !

Je passe en courant d'air, comme c'est un peu le cas depuis plusieurs mois. Que dire de ces mois ? Je commence à épuiser mon stock de livres (non, c'est pas vrai, mais contrairement à mes précédents billets où je pleurais sur le fait que je devais lire trop de nouveautés, maintenant elles me manquent !) , mais le bon côté des choses c'est que je ne me ruine plus à en acheter des piles de bouquins et ma bibliothèque reste encore à taille humaine (si c'est possible) . Sa croissance exagérée reprendra lorsque j'aurais enfin réussi à accomplir l'exploit de ma vie : créer ma librairie. En attendant je m'enfile encore des séries télé allongée comme un tas sur le canapé, le canidé sous un bras, le félidé me boudant au bout de l'accoudoir. Mais attention, j'ai rattrapé mon retard en séries de SF, Doctor Who, Torchwood, Warehouse 13, The almighty Johnsons , mais surtout FRINGE (love of my life...). Bon, je consolide une certaine culture

Espoirs et déboires d'une aspirante libraire

Depuis le temps que je vous bassine avec mon rêve de création d'une librairie ! Pour certains, c'est encore pire que pour vous, je leur pète les bu... enfin je les emmouscaille légèrement  depuis le lycée, où je me planquais constamment pour lire dans tous les recoins de l'établissement. Une fille le cul par terre, dos collé au mur, mèches de cheveux devant les yeux et livre en main ? C'était moi. J'imaginais déjà les lieux, le fauteuil rouge et douillet prêt à accueillir le client (ou la libraire, plutôt...) , les étagères croulantes, la musique de Loreena McKennit. Je me cassais la tête à chercher un nom accrocheur, une identité à cette librairie qui hantait mes pensées jour et nuit. Ça n'a pas changé, après mes études spécialisées, après mon apprentissage, après mes années de jeune libraire sous-payée, j'en suis encore là, à imaginer les travaux, la déco, le fonds, la musique, jusqu'à la marque du thé que j'offrirais à mes clients. Mais

Avouons-le, j'ai décroché !

Bon, le temps s'espace pas mal entre mes chroniques, et sérieusement entre la création d'entreprise et l'idée folle que j'ai eu de passer le code et le permis en même temps (j'optimise mon chômage), je n'arrive pas à tenir le rythme. Mes lectures se concentrent sur le livre de code et les textes professionnels, ce qui m'attriste un brin, mais je me dis que bientôt, quand j'aurais accompli ces deux exploits là, je reprendrai mes lectures et mes chroniques. Donc patience, et souhaitez-moi bon courage.

Le lézard lubrique de Melancholy Cove, de Christopher Moore

Comment rattraper le temps perdu ? Il s’est passé à la fois rien et plein de choses depuis mon dernier article en avril. J’explique ma disparition avec difficulté. Disons que mon métier m’a amené à énormément lire depuis 6 ans, même si mon rythme de lecture est effréné depuis mon adolescence. Mais surtout mon métier m’a forcé à lire des choses que je n’avais pas forcément envie de lire, parce que c’est nouveau, médiatisé, qu’il faut en parler, le vendre : le diktat du commerce quoi. On se dit que le livre n’est pas un produit commercial comme les autres, c’est un objet de passion, mais c’est comme tout en fait : trop c’est trop. Alors après Féerie pour les ténèbres je suis tombée dans une spirale (pas autodestructrice, plutôt relaxante) de visionnage de séries télé. J’ai rattrapé mon retard sur ce secteur culturel là, il faut dire que je suis passionnée par la fiction en général, les romans, les films, les séries, c’est que du bonheur. Lorsque je ne remplissais pas fébrilement

Féerie pour les ténèbres, de Jérôme Noirez

Bon, je vous avais parlé de faire un article sur l'Homme Soleil , et je vais le faire (mode auto-motivation on ), mais pas tout de suite. Tout simplement parce que les mots me manquent, et parce que j'ai quand même été un peu déçue... si on doit le comparer à l'excellence de La symphonie des spectres ... ben c'est pas excellent. Mais je n'ai pas chômé pour autant, j'ai enchaîné avec deux excellents romans, dont un qui était un rattrapage obligatoire et que je ne regrette pas ! Pourquoi n'ai-je pas lu Féerie pour les ténèbres avant ? Les rioteux ont emporté la réponse dans l'En-dessous...  Pourtant j'en ai entendu beaucoup de bien, et de nombreuses fois. On parle d'un roman parût il y a presque dix ans aux éditions Nestiveqnen , repris en intégrale par le Belial il y a deux ans, et enfin paru en poche chez J'ai lu ce printemps. Il m'a donc fallu l'observer de loin tout ce temps avant d'emporter un exemplaire avec moi da

Je traîne... mais je suis toujours là !

Oui bon je sais, je traîne, je traîne.... je vous promets L'homme-soleil depuis des lustres et rien n'arrive. Sachez qu'il me reste 100 pages à lire. Je les aurais déjà terminé si depuis mon arrivée dans le monde du chômage il y a dix jours (volontaire, cette fois-ci) je ne faisais pas un espèce de blocage total sur la lecture. Comme si j'avais besoin de faire le vide, de rester loin d'un livre le temps de me remettre d'un traumatisme (Moi ? Traumatisée par mon expérience récente d'employée en librairie ? Non.) Je fais à la place une boulimie de séries télé (j'vous jure, quelle enfant...) et je planche sur mon projet de création de librairie : repérage de locaux, de quartiers, recherche de contacts, j'essaye d'y aller doucement, je me suis donnée comme temps de repos jusqu'à lundi prochain pour souffler un peu et reprendre mes esprits avant de me lancer dans cette entreprise qui va certainement me bouffer toute ma vie dans les quatre o

Les Furies de Boras, de Anders Fager

Récemment un client m’a demandé « que lisez-vous de beau en ce moment ? ». Je savais en mon fort intérieur que mes lectures ne correspondraient pas à son interprétation de « beau », même si je vous assure qu’il y a une certaine beauté dans la monstruosité tentaculaire et visqueuse des récits des Furies de Boras , de Anders Fager . Alors quand je lui ai dit que ce n’était peut-être pas très beau mais que je prenais beaucoup de plaisir à lire un roman horrifique nordique, j’ai senti qu’il continuait de me faire la conversation pour la forme, en regrettant de m’avoir posé la question. Je lui ai expliqué que c’était un recueil de nouvelles d’horreur, mêlant histoire contemporaine et folklore suédois, que c’était très intéressant, gardant pour moi les rituels de chair et de sang, les cultes démoniaques, les prédatrices sexuelles mi-femmes mi-monstres et les enfants adeptes de tyrannosaures mythiques mangeurs de SDF. Ce sont des choses qui ne se disent pas à certaines personnes. A

Et nos yeux doivent accueillir l’aurore, de Sigrid Nunez

Ça fait longtemps rien que je ne me suis pas dégourdie les doigts en vous tapant un petit article. Alors profitons du fait que j’ai terminé hier ma lecture d’un roman de Sigrid Nunez aux éditions Rue Fromentin avec son titre dégoulinant et bien trop long MAIS tiré d’une chanson de Dylan (là on peut pardonner) Et nos yeux doivent accueillir l’aurore . Comme toujours, je suis friande des romans américains, j’ai une certaine tendance à les apprécier encore plus quand ils se situent dans le passé et quand j’en apprends plus sur l’Histoire. Alors ce roman mi roman de campus mi roman soixantuitard me tentait carrément bien. Situons un peu l’histoire, si vous le voulez bien. George, de son vrai nom Georgette George (à dire à l’américaine, of course ), nous raconte l’histoire d’une amitié peu commune qui marquera sa vie à jamais. Pendant la guerre du Vietnam, elle intègre le campus de Barnard, pendant féminin du fameux Columbia de la grosse pomme. Elle débarque du fin fond de l’ét

Nosfera2, de Joe Hill

Ce que j'aime dans un roman, c'est être surprise. C'est l'imagination fertile et parfois insaisissable des auteurs, qui sont capables de faire germer des situations et des personnages hors du commun, et qui vont bien au-delà des limite de ma propre imagination. Quand je rencontre l'imaginaire de ces auteurs, je prends mon pied. J'ai un souvenir excellent de l'imaginaire foutraque du génialement taré Warren Ellis dans son roman jouissif Artères souterraines , paru au Diable Vauvert il y a quelques années, et enfin édité au livre de poche en ce début d'année. Je transmets sa bonne parole en camouflant la trashitude de son récit par une caution "humoristique", la pile se vend comme des petits pains, et j'espère ainsi les emmener dans l'esprit détraqué d'un auteur peu ordinaire. Mais ce n'est pas d' Artères Souterraines que je veux parler ce soir. J'ai englouti avec joie le roman d'un dénommé Joe Hill sorti il y

Des nouvelles fraîches

Deux mois plus tard, me revoilà ! (Bonnanéééé !) Oui, j'ai un peu délaissé l'écriture en cette fin d'année 2014. J'ai même délaissé la lecture en fait. J'ai passé mon temps la tête dans mes projets, et j'étais trop occupée par le mois décembre qui est un mois difficile dans le commerce, comme vous pouvez vous en douter : heures supplémentaires, plus de fatigue et moins de temps pour soi-même. Ce fut un mois difficile de différentes façons (confrontation façon Far West avec ma boss, stress de la foule des clients de Noyel...), mais un mois qui m'a ouvert les yeux sur l'urgence d'ouvrir mon propre commerce, c'est pourquoi les choses s'accélèrent et mon associé (J.) et moi sommes en train de chercher des locaux ! Nous espérons voir notre librairie ouvrir ses portes au grand public en septembre prochain alors croisons les doigts et touchons du bois. J'essaye de garder un certain rythme de lecture mais je suis complètement dépassée par