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Articles

Affichage des articles du avril, 2013

Les Lames du Cardinal, de Pierre Pevel

Ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de Fantasy, mon amour de jeunesse. Je dis ça parce que c’est la littérature qui m’a ouvert à la lecture, à une faim et une envie de lire si puissante que je suis devenue libraire. J’en ai lu une flopée depuis mes treize ans, où j’ai fait mes débuts avec Eddings, Tolkien, Hobb, Feist, Williams ou Zimmer Bradley. Et depuis Gagner la guerre de Jaworski en 2010, rien ne m’a franchement emballé. Il y a eu Le nom du vent , et certains autres chez Bragelonne, mais même si je les ai apprécié ce ne sont pas mes coups de cœur les plus précieux. C’est pourquoi je me suis tournée vers un Pierre Pevel que j’avais longtemps mis de côté. Plusieurs choses m’intéressaient dans la lecture des Lames du Cardinal de Pierre Pevel (qui vient de sortir en poche chez Folio). D’abord cette inspiration assumée des Trois Mousquetaires , ensuite mon attrait pour sa description du Paris des années 1630, et enfin ma lecture jubilatoire de la Trilogie de Wielstadt

Les Proies, de Thomas Cullinan

De temps à autre je tombe amoureuse d’un éditeur. Ils sont nombreux, les éditeurs, sur nos tables. Oserai-je dire beaucoup trop ? Bon en tout cas il est souvent dur de faire son choix parmi toutes les nouveautés qui paraissent, mais certains se démarquent des autres. Une couverture aguicheuse, un titre intriguant, un résumé alléchant, et puis on se lance. C’est encore mieux quand on se rend compte que l’éditeur vient du Sud-Ouest (ouais bon ça c’est mon côté chauvin, je l’assume…) et qu’il s’appelle Passage du Nord Ouest ! Je suis passée à côté d’eux un bon moment (j’ai longtemps bossé dans des librairies qui ne travaillaient pas forcément avec eux, pas le lectorat ou pas la place… allez savoir, on trouve toujours du lectorat et de la place pour les bons romans pourtant !), et puis ils me sont tombés dessus avec Les exploits d'Engelbrecht (ça pèse lourd un nain champion de boxe surréaliste) avant de me ferrer avec Les Proies, de Thomas Cullinan. Ma culture de vieux films

Les Exploits d'Engelbrecht, de Maurice Richardson

Vous aurez peut-être remarqué les nombreux remous dans les métiers du livre, plus particulièrement dans le métier de libraire, ces derniers temps ? De grandes batailles sont en cours, la plus sanglante étant celle livrée à Amazon, mais pas que, bien-sûr. Le métier va mal, autant pour les petits que pour les grands (la preuve avec Virgin).  Vous pouvez vous renseigner là-dessus ici , ou encore ici , et ici , et ici . Ça vous donne un petit aperçu de ce qu’il se passe dans vos librairies indépendantes, qui cherchent à garder la tête hors de l’eau en tentant de multiplier les événements, de vous renseigner sur le prix unique du livre (c’est vraiment pas moins cher chez Auchan…), de se fédérer pour une meilleure visibilité, un meilleur service, plus d’humanité. Bref. Ca va pas fort quoi. Les chiffres sont en berne, les librairies ferment, les lecteurs désertent les boutiques physiques pour celles de la toile, des libraires sont aux chômage, et moi je reçois pas de prime à Noël parce qu

Cartographie des nuages, de David Mitchell

Je ne sais pas trop par où commencer pour vous raconter ma lecture de  Cartographie des nuages . Je l’avais dans le collimateur depuis un moment déjà. On m’avait de nombreuses fois dit grand bien de cet auteur, David Mitchell . Mon envie s’est confirmée quand une amie a fait le lien entre l’œuvre de David Mitchell et celle d’Hari Kunzru que j’avais avidement dévoré l’an dernier,  Dieu sans les hommes . Alors quand j’ai vu qu’une adaptation cinématographique (sous le titre original de Cloud Atlas ) était en cours je me suis dit qu’il était temps de passer à l’acte. Je préfère lire un roman avant d’en voir l’adaptation. L’œuvre originale est toujours plus pure et détaillée pour moi, et donc forcément meilleure. Alors j’ai attrapé le volumineux roman de Mitchell dans la collection Points (malheureusement ils avaient déjà remplacé la belle couverture par l'immonde affiche du film) et ai commencé ma lecture… une très longue lecture, puisque le roman fait plus de 700 pages. L

Six photos noircies, de Jonathan Wable

Vous ai-je dit que j’ai tenté d’être écrivain durant ma tendre adolescence ? J’ai commencé un nombre incroyable de cahiers, rempli des centaines et des centaines de pages Word, n’atteignant jamais plus de trente pages avant de me rendre compte de la mauvaise qualité de mes œuvres. Je rêvais d’inventer mon monde, une histoire, une mythologie, et je voulais inventer la lecture parfaite, celle qui aurait combiné le bonheur que me procurait les livres de tant d’auteurs et les romans fantasmé dans mon imagination. Malheureusement elle est trop limitée… ma plus grande expérience aura été mon travail à quatre mains avec Vincent D. Notre roman peut tout de même se targuer d’avoir atteint les 350 pages, mais il n’était pas fini et nous n’avions plus la force de le continuer.  Cinq ans après, on a failli être frappé de cécité à la lecture de tant de fautes d’orthographe, d’une grammaire bancale et… hmmm… d’une intrigue défaillante. Je suis donc admiratrice de ces auteurs qui réussiss