Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du mai, 2012

Sans âme - Le Protectorat de l'Ombrelle T.1, de Gail Carriger

Certains résumés de livre ne sont clairement pas attractifs. Celui du premier tome du Protectorat de l’Ombrelle , par exemple. On dirait parfois que le but premier de l’éditeur/stagiaire ? qui décide quoi écrire sur le quatrième de couverture se dit « okay les mecs, alors déjà on va l’écrire genre simplement, vous voyez ? Faut attirer les minettes qu’aime les crocs et le sexe, vous voyez ? Alors je veux qu’on place les mots célibataire, beau, loup-garou et écossais dans le résumé, que ça respire le désir, les phéromones et le fantasme okay ? » Bon, ben là c’est réussi, le pauvre éditeur/stagiaire qui a eu à écrire le résumé de Sans âme a quand même tenté d’y mettre un peu d’humour, pour relever le tout, mais malgré tout… ça sent l’arnaque de poulette. Alors j’ai choisi de lire pour deux raisons : d’une part parce que fût un temps j’étais une minette et même aujourd’hui entre deux romans prise de tête j’aime toujours bien me détendre avec de la lecture légère (oui, je confess

La destruction du Parthénon, de Christos Chryssopoulos

"IL FAUT FAIRE SAUTER L'ACROPOLE !" Pour les deux critiques de cette fin de mois de mai, j’ai tenté un exercice de style. J’ai tenté d’écrire des critiques sérieuses , plus ou moins construites .  Courtes, allant à l’essentiel, avec une présentation de l’auteur, un résumé, et un avis. Bon, autant vous dire que raconter ma vie et semer quelques boutades au détour des phrases m’a manqué.  Non, vraiment, j’aime ça dire les choses à ma manière, tomber dans le familier, et partir en hors sujet. C’est ma façon d’écrire. Alors je ne pense pas recommencer cet exercice de style. Il est clair que « critique professionnel de livres » n’est pas ma vocation première. Non, en fait c’est d’être libraire. Et le libraire c’est cet espèce d’énergumène un peu déjanté, ce vieux briscard un peu fou du bulbe, ou bien cet olibrius aux vagues airs d’intellectuel qui veut donner son avis sur tout, et qui se sent obligé de faire partager ce qu’ IL aime avec ses mots à lui , son jargon de l

Elliot du néant, de David Calvo

Calvo, un g{N}éant littéraire à découvrir. Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx, L’Angoisse ce minuit, soutient, lampadophore, Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix Que ne recueille pas de cinéraire amphore Sur les crédences, au salon vide : nul  ptyx , Aboli bibelot d’inanité sonore, (Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx Avec ce seul objet dont le Néant s’honore). […]   —  (Mallarmé,  Ses purs ongles… , 1887) Il est des romans dont la lecture nous attire irrémédiablement. On pose les yeux dessus, et ils exercent alors un pouvoir incontrôlable qui nous pousse à les feuilleter avidement. C’est ce qu’il m’est arrivé avec Elliot du Néant . Il était là, modestement posé dans son carton. Pas de fioritures, rien ne laisse supposer la complexité de sa trame à la vue de sa couverture jaune presque uniforme, rien ne laisse imaginer qu’il s’agit là d’une lecture rare, d’une petite perle offerte par les éditions La Volte parmi

Pilgrim, de Timothy Findley

Pèlerinage en terre inconnue Moi j'adore les pavés. Preuve en est, j'aurais adoré faire mai 68 en tant que libraire pour jeter des dictionnaires franco-allemand à la tête des forces de l'ordre, ça aurait été rigolo. Bref. C'est souvent une raison qui me pousse à choisir un livre dans une bibliothèque. L'épaisseur du livre, le nombre de pages. Il est lourd en main, plein de mots, comme les petites vermicelles en forme d'alphabet dans les soupes de la maternelle : j'ai envie de les dévorer. C'est l'une des raisons pour laquelle j'ai choisi Pilgrim , de Timothy Findley. 823 pages, écrites en petits caractères, de quoi s'en mettre plein la rétine, de quoi abreuver mon modeste langage en manque de joli vocabulaire bien tourné, et de quoi stimuler la glande pinéal de mon cerveau et me faire rêver un peu - beaucoup - passionnément - à la folie ! ... pendant 823 pages.... Dans ces cas là le roman à intérêt à être bien écrit, je le con