Accéder au contenu principal

Elrond Elrond petit patapon




Souvenez-vous c’était en 2001. 

Non pas l’odyssée de l’espace, mais la sortie d’un film qui a bouleversé la vie de pas mal de monde en cette entrée dans le nouveau millénaire. Vous étiez jeune, au collège ou au lycée, les dents pleines de ferraille, le cheveu mal coiffé et la peau acnéique. Ou bien vous étiez plus âgé, et même pour vous, cette œuvre que vous aviez lu ado, dans une vieille édition Pocket des années 80, allait enfin être adapté au cinéma. 
Un film de fantasy, dans les années 2000 ? Impensable. Les derniers en date étaient sortis en même temps que les premiers tubes de Madonna. Le seul nain du cinéma était pour tout le monde le petit Willow et son brave Val Kilmer à la farouche chevelure au ras des fesses, et personne n’avait oublié la chevauchée mémorable d’Atreju dans l’Histoire sans fin. La fantasy au cinéma se résumait à quelques autres films aux effets spéciaux aujourd’hui mal vieillis et qui n’excédaient pas les 1h45 de film. 
Vous voyez de quoi je parle maintenant ?...

Je dis ça parce que ce film a certainement bouleversé ma vie, et que sans lui, je ne serais peut-être pas tout à fait pareille. Il s’agit, et certains vont trouver ça idiot, du Seigneur des Anneaux. Ben oui, mais quand on est un fan de fantasy, voir le plus illustre des auteurs de fantasy adapté au cinéma est un évènement, que dis-je, c’est juste prodigieux.

Bien, donc à cette époque, j’avais 13 ans (j’étais donc petiote et ne ressemblait à rien), et avant que le film ne sorte, figurez-vous que je n’avais encore jamais lu J.R.R Tolkien (a.k.a The master). Comme beaucoup d’autres, j’avais entendu parler de son œuvre (mais très rapidement), et j’avais déjà vu la tranche de ses livres à la bibliothèque sans plus m’y attarder. Ce qui a changé la donne, c’est de voir la couverture du Ciné Live que ma grande sœur avait acheté six mois avant la sortie du film. Je me souviens encore de Frodon tenant l’anneau dans le creux de sa main, le regard enfiévré, et je me suis dis « Pfiouuu, c’est bien joli tout ça ! » en lisant l’article. Ni une ni deux, nous sommes allés acheter le livre, parce qu’il était hors de question de voir le film avant de lire le livre le plus lu au monde après la Bible.



J’ai encore le souvenir des trente premières pages du livre, que j’avais trouvé longues et épuisantes. Durant le mois de juillet, j’avais donc troqué avec ma sœur Le Seigneur des Anneaux contre Dune de Franck Herbert et le premier tome de A la croisée des mondes de Pullman en me disant que je reviendrai à Tolkien plus tard. Mais pas trop quand même, il s’agit d’un pavé de XXXpages et la lecture avait l’air plutôt ardue, et il fallait que je l’ai lu avant la sortie au cinéma, ab-so-lu-ment !

C’est avec un soupir d’appréhension que j’ai repris ma lecture à la rentrée. Et, passé les trente premières pages, je suis devenue accro au texte. Il ne se passait pas un seul instant sans que j’ai envie de me replonger en Terre du Milieu. J’étais attirée par l’anneau, accrochée au paquetage de Frodon dans ses péripéties, amoureuse du rôdeur et fasciné par la magie de Gandalf. Je passais toutes mes nuits, tous mes week-ends, et même mes récréations au collège à Lire. J’étais même devenue la risée de mes amies, assise par terre contre une porte de salle de classe, le SDA entre les mains, ou bien fourrée au CDI, plongée dans ma lecture, elles se foutaient de moi et ma passion. Celui qui n’a pas eu Le Seigneur des Anneaux entre les mains ne peut pas comprendre, c’est tout ce que j’ai à dire. 

Je n’étais pas la seule qui avait eu l’idée de lire Tolkien avant la sortie du film de Peter Jackson ; il y avait ce surveillant, qui –je crois- s’appelait Christophe. Dans mon souvenir, je faisais la queue pour aller au réfectoire, mon livre serré entre les mains, passablement énervé par le temps que cela me faisait perdre dans ma lecture, et lui était là, à surveiller la file, son livre entre les mains, certainement impatient que la marmaille ait fini de manger pour pouvoir reprendre le fil de sa lecture. Nous en avons parlé un petit moment, et mon challenge était de finir le livre avant lui. Ce qui s’est révélé être une chose impossible. J’ai beau avoir toujours été très douée en lecture, ma vitesse n’égalait pas la sienne, et il a fini le premier tome au moins une semaine avant moi.
Bref, le fait est que j’ai fini le premier tome avant le film, et que j’étais au milieu du second lorsque je suis allée au cinéma pour voir ce que tout le monde annonçait comme un chef-d’œuvre. Et c’en était un, assurément. Peut-être pas aussi bon que le livre pour la plupart des puristes, mais le film est un petit bijou de cinéma que je ne me suis jamais lassé de voir. Les décors, les costumes, les batailles, tout était grandiose, tout était si puissant…
Michelin n'a qu'à bien se tenir !
Après ça, je ne jurais que par le Seigneur des Anneaux. Mes amies, bien que réservées face au livre, avaient autant aimé le film que moi. Nous étions tous plongés dans la guerre contre le Mordor, même si j’étais la seule à avoir le courage de lire les livres (trop gros pour de nombreuses personnes). Et je remercierai toujours l’une d’entre elle pour m’avoir poussé à aller découvrir des communautés de fans sur Internet. A cette époque, c’était en plein essor : les Chats Aol, Msn, Wanadoo. Des Chats à propos de tout et n’importe quoi, bon enfant ou malveillants, il y avait de tous les genres et de toutes les atmosphères. J’avais déjà tenté le coup, pour voir ce que c’était de parler à des gens via écrans interposés, et je n’avais pas totalement accroché. Mais il y avait ce Chat MSN qui s’appelait ~~ Le Seigneur des Anneaux ~~ et qu’elle m’avait encouragé à aller voir. Je suis restée spectatrice pendant quelques minutes, observant les participants de ce Chat se défier lors de Quizz plus ou moins durs sur le livre du Seigneur des Anneaux. Les questions fusaient, les réponses aussi, et surtout les réparties humoristiques et les rires donnaient une atmosphère conviviale au Chat (Lol, Mdr, Ptdr, et j’en passe, étaient tout juste à la mode à cette époque !). Il faut savoir que je suis restée sur ce chat durant deux ans, et que la moitié des participants sont resté jusqu’à présent mes meilleurs amis, en chair et en os (dont le fameux Vincent D, notre chroniqueur outre-atlantique, oui oui !).


C’est pourquoi quand je vois aujourd’hui un extrait des premiers jours de tournage de Bilbo le Hobbit, toujours par Peter Jackson, j’ai des frissons partout dans le corps. Ca me rappelle une époque, où j’étais un peu naïve, où la vie se résumait à s’évader sur ce Chat ou dans mes lectures pour oublier tout le reste qui semblait sans saveur et sans intérêt (ah les années collège !).

Vous aurez compris que tout ça était pour en venir au fait qu’un petit documentaire de dix minutes est disponible sur internet, et que Bilbo promet d’être aussi épique que le Seigneur des Anneaux. Dix ans après, rien n’a changé. On retrouve Ian Mckellen en Gandalf (incompréhensible dans la vidéo), Peter Jackson a la réalisation, un peu moins bedonnant mais plus dégarni, et les décors, toujours aussi sublimes de Hobbitbourg et tout le reste, les mêmes jusqu’au moindre détail.

Bien que je sois passée à autre chose depuis (j'ai lu de nombreux livres qui m’ont autant -voire peut-être même plus- ravi que Le Seigneur des Anneaux) c’est toujours extraordinaire de se dire qu’un monde imaginaire aussi foisonnant, aussi riche, aussi merveilleux, est reproduit de manière aussi fantastique par certains d’entre nous, simples petits humains. Tout le travail imaginaire de Tolkien, entreposé dans la réalité, c’est juste magnifique.


Voilà pour l’emportement, pour l’instant nostalgique. Sachez que j’attends avec impatience ce Bilbo le Hobbit. Je suivais les péripéties du film depuis la mise en route de son projet, son passage entre les mains de Guillermo Del Toro, avant de devenir orphelin, et sa reprise par Peter Jackson, enfin. Lui seul, à mes yeux, est capable de reproduire le même miracle qui s’était produit avec le Seigneur des Anneaux dix ans plus tôt. Et quelle joie de retrouver Andy Serkis et d’autres acteurs présents sur le premier tournage. Alors espérons que le film soit à la hauteur du livre, et puis, à quand le Silmarillion en quinze épisodes ? Je l’attends moi, et je ne suis pas la seule !

Here we are, born to be kings !
En attendant, quelques conseils de fan de fantasy : ne tentez pas de regarder la série de L’épée de Vérité de Terry Goodkind. Si le livre est passable (il est adulée par une moitié du monde, et j’avoue pour ma part trouver que c’est une triple bouse), la série est un flop sans nom : mal filmée, mal jouée, effets spéciaux dignes de ceux d’Highlander avec Christophe Lambert (en 1985, déjà… et là au moins le film était chouette ! Conrad McLeod du clan des McLeod, siouplait), bref, rien de bon là-dedans. 
Allez plutôt voir le trailer de la série basée du la saga Le Trône de Fer de Martin qui sort sur les écrans américains dans quelques jours. Vous retrouverez en plus dans les personnages principaux l’acteur qui a joué Boromir dans les volets du Seigneur des Anneaux, visiblement abonné aux rôles de rois guerriers. Et là, franchement, ça risque de détonner du poneyyy !

Pour tous les non amateurs de fantasy, et bien je vous conseille quand même de jeter un coup d’œil à tout ça, qui sait, ça vous plaira peut-être ?




En bonus, la mort d'Artax de l'histoire sans fin, soit le moment où nous avons tous versé une larme un jour :

Commentaires

  1. \o/ et oui et c est grâce à ce chat du SDA que je peux lire tes articles aujourd'hui :D j'ai les même feelings que toi.. (normal jsuis fan de fantasy aussi, juste moins de la lecture et je dois dire que tu me donnes envie de lire des tonnes de bouquins!!) trop heureuse qu'ils fassent enfin Bilbo! J'aimerais trop jouer dans un film de fantasy!! lol. Ce que tu racontes du collège, ca me rappelle moi aussi. Je ne pensais / parlais / rêvais que du seigneur des anneaux et des elfes!... j'en suis même venue à déprimer parce que la réalité était si fade.. et puis je me suis découvert une passion pour la musique hard rock ce qui m'a carrément sauvée (enfin un truc du monde réel que j adore!). bisouus!!

    RépondreSupprimer
  2. Dire que c'est Gillermo Del Toro qui devait réaliser Bilbo... Dommage... Pour me consoler il devait adapter les montagnes hallucinées de Locecraft mais finalement pas de producteur donc pas de film...

    RépondreSupprimer
  3. Je pense pouvoir dire avec certitude que le Chat du SDA a changé ma vie, et que je ne serais pas la même personne aujourd'hui sans. Je ne serais peut-être même pas aux Etats-Unis.

    Par conséquence, le Seigneur des Anneaux a changé ma vie. Du coup, je vénère comme il se doit l'oeuvre de Tolkien, et continuerais de l'aimer fièrement, malgré le passage des années. L'arrivée de Bilbo le Hobbit au cinoch' va être à nouveau un grand moment, et si on pouvait se le voir ensemble, tous ensemble - les anciens du SDA - un 3 janvier par exemple, 10 ans après... ça serait juste géant.

    A part ça moi aussi j'ai pleuré pour Antrax. Ou Artax. C'est le moment le plus triste de l'histoire du cinéma. Ça, et quand Wilson s'est perdu en mer dans Seul au Monde.

    Super article Guilou, m'a fait monter l'émotion, la nostalgie, l'érect... la nostalgie, tout ça tout ça. Le bon vieux temps me manque.

    RépondreSupprimer
  4. @ Aude : Oui certes Guillermo était aussi un bon choix, mais j'ai du mal à concevoir Bilbo le Hobbit réalisé autrement que par Jackson ! Donc attendons les prochains films de Guillermo avec impatience, et d'autres vidéo de Jacson à propos de Bilbo !

    @hhh Vincent... si seulement oui ! Attendons voir qui répondra présent à la projection, mais je suis partante !

    RépondreSupprimer
  5. J'ai les larmes aux zieux comme une gamine à regarder ce 1er making of de Bilbo, si je pouvais je sautillerais comme une puce! :)
    Et je suis ravie que Jackson reprenne du service, j'étais très curieuse de voir ce que Del Toro aurait pu en faire avec son imaginaire bien à lui, la trouille m'a pourri ma semaine quand j'ai appris qu'il lâchait le bébé, et finalement...
    Yahoooooooooo!
    Ah z'ai pas encore vu le trailer du Trône, z'y cours, merci pour le reminder!

    RépondreSupprimer
  6. Punaise tu chie ma chérie !
    Je ne suis même pas citée dans cet article !
    Quel manque de goût total ^^
    Sans plaisanterie, cet article m'a aussi fait remonter tous les souvenirs de cette époque...
    Je suis plus que partante pour un remake du 3 janvier les gars !!!
    Les SDAiens reviennent sur le devant de la scène :)

    RépondreSupprimer
  7. Voyons ma GOGO, je pensais quand même beaucoup à toi en l'écrivant, don't worry :D
    Allez, regardons à nouveau ces dix minutes de bonheurs et faisons perler nos larmes de joie ensemble !

    RépondreSupprimer
  8. Encore une fois Guixxx, voilà des propos agréable à lire. Tant en terme d'écriture que de souvenirs. C'est un peu plus loin pour moi tout ça, mais je sais pertinemment à qui je dois ma passion pour la lecture et entre autre la fantasy et la SF. Oui mademoiselle tout ça est de VOTRE faute. Et franchement j'en suis ravi.
    Cependant, deux idées me traverse l'esprit:
    -tout d'abord la réussite du SDA au cinéma, il y a quand même deux gros points noir à mon sens: la non apparition de Tom Bombadil et puis Orlando Bloom. Merde quoi! C'est une chiotte ce type.
    -Ensuite, pour l'épée de véritée, je plussois! Sauf que j'ai quand même vachement aimé le livre, du moins le premier. Mais la série est digne de ... Orlando Bloom :D

    Bref, merci pour ces quelques lignes de souvenir, même si j'ai perdu beaucoup à un moment, et je serais plus que partant, si je suis accepté, de venir vous rejoindre pour aller voir cette projection de Bilbo, 10 ans après (même si je n'avais pas pu me déplacer à la première-> Ben quoi Paris c'est loin de Toulouse). En attendant...
    un Vive KEZAK's Hearth (oh! fait moi mal...) est de rigueur.

    RépondreSupprimer
  9. Bonjour,

    Je suis tombé ici, un peu comme les nombreuses chutes de Frodo, par hasard. Je cherchais une carte détaillée de la Terre du Milieu, afin de vérifier une information que je n'arrivais pas à déchiffrer dans mon exemplaire du Silmarillion. Et pris par le plaisir simple de la lecture, je me suis alors souvenu de cette extraordinaire séance au cinéma à voir La Communauté de l'Anneau. J'avais 11 ans, en 2001, et le cinéma de ma ville ne me permettait pas de voir ce film, il fallait en avoir 12. Je ne connaissais pas vraiment cette oeuvre, même si ma soeur possédait les livres. Néanmoins, bravant les interdictions, nous avons parcouru des milles et des milles pour trouver un cinéma qui limitait l'âge à...10 ans. Victoire !

    Je me souviens, et je garderai cela toute ma vie, cette incroyable sensation lorsque le film s'est terminé, d'avoir sous mes yeux UN monde extraordinaire. J'ai alors tenté de lire le seigneur des anneaux, mais sans succès. L'écriture, pénible à l'époque, m'apparaissait lourde et longue, et ennuyante. Je rassure quiconque ici voudrait me brûler sur le bûcher que j'ai tout de même fini par réussir à les lire, et bien plus encore. Le Silmarillion m'accompagne tous les jours dans mes aventures estudiantines. Je travaille d'ailleurs, pour moi, sur le concept du "désenchantement du monde" dans l'oeuvre de Tolkien. Je conseil cet ouvrage, notamment l'article du sociologue,

    [http://books.google.com/books?id=ADx7fBoSDVAC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false]

    Cette flamme qui ne s'est jamais éteinte en moi continue d'illuminer ma vie, parce qu'elle manque cruellement de sens, et de signification, ce que le fantastique en général m'offre volontiers.

    Merci.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Édification d'un rêve, ou la librairie fantastique.

Dessin de Tom Gauld Combien de fois dans mon entourage (le peu qui lisent mes chroniques en diagonale) m’a demandé quels étaient ces plans « top secrets » dont j'ai fait état dans plusieurs de mes billets. Ceux qui m'ont posé la question sans détour ont obtenu l'information claire et définitive que je partage avec vous ici : je veux créer ma boîte. Je vous ai déjà parlé avec nostalgie et envie de mes rêves. Depuis mon adolescence je fantasme sur cette possibilité. J’ai vécu dans le rêve brumeux et cotonneux de posséder ma propre librairie. Je l’ai imaginée, décorée, rempli et re-imaginée des centaines de fois. Parfois elle ressemblait à l’ancien local de la librairie Imagin’ères à Toulouse, une toute petite pièce au plancher craquant et aux étagères ployant sous des rayonnages de livres de SF, la musique de Loreena McKennit se mêlant aux effluves de patchouli. Parfois elle ressemblait au Forbidden Planet de Londres, gigantesque, fournissant profusion de Bds

La singulière tristesse du gâteau au citron - Aimee Bender

Ça fait un bout de temps que mes doigts n’ont pas effleuré le clavier. Je me laisse aller les amis. Pourtant j‘en ai des choses à raconter, mais bon, que voulez-vous, je passe trop de temps dans mes pensées et dans mes livres, ou bien à gratter le bedon du félidé. Tenez récemment j’ai lu un livre au titre plus qu’improbable, La singulière tristesse du gâteau au citron aux éditions de l'Olivier. Non, ce n’est pas Katherine Pancol, mais je vous accorde qu’elle aurait pu être l’auteur de ce titre fantaisiste. Nous n’oublierons jamais Les yeux jaunes des crocodiles , La valse lente des tortues , mais surtout le fameux Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi (et seulement le lundi, car Katherine Pancol détient une vérité ultime et dérangeante de la vie des écureuils New-yorkais). L'auteur se nomme Aimee Bender, et ce quatrième roman génialissime est celui qui l'a fait connaître outre-Atlantique. Mais allez plus loin que le titre, et plus loin que ce

Lockwood and Co., de Jonathan Stroud

Certaines œuvres vous font du bien. Il m'arrive parfois de penser que ma vie est un peu morne et répétitive ; malgré mon rôle de chef d'entreprise qui n'est pas de tout repos et tous les rebondissements que cela entraîne (les nouvelles rencontres, les challenges, les imprévus qui vous tombent dessus à tout bout de champ), c'est quand même souvent "métro, boulot, dodo". Et ce qui me fait tenir quand cet état d'esprit me submerge (bon c'est en grande partie ma moitié, le félidé et le canidé, mon petit bout de famille !) c'est la lecture. Grand bien m'en fasse : je suis libraire. Car j'ai beau me laisser aller à regarder pendant des heures des séries télé - certaines débiles, certaines complexes, certaines géniales, certaines tout juste distrayantes - ce sont les romans qui me font le plus de bien quand j'ai besoin d'évasion. Le mieux, c'est quand vous entrez dans un livre comme dans lit douillet, et qu'il e